Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
WestFurious

rock,métal,punk......live report,chronique,interview!!!!🎤🎼🔥🔥🔥

Interview lofofora au VIP-saint nazaire

Interview lofofora au VIP-saint nazaire

WestFurious : Reuno salut comment vas-tu ?

Reuno: Plutôt bien ,en pleine action, en plein sur la route, ça se passe bien. Lofofora enchaîne les dates ,qu’est-ce qui vous donne encore la niaque ? L’envie d’en découdre encore, l’amour de la zik, l’amitié qui nous unit et ce que nous renvoie le public quand on sort les « pelles » et qu’on fait le bordel. Il y a quelque chose de motivant,on a du mal à s’en passer. C’est devenu notre moteur, notre mode de vie. Je dis pas ça sous un air de routine.

WestFurious :  Quand c’est l’heure de la routine, c’est là qu’il faut arrêter .

Reuno : Oui ,si la routine s’installe, il faut plier les gaules et aller à la pêche.

WestFurious : Content de revenir à l’électrique ?

Reuno: Ah bah oui ,ça commençait à nous manquer. Je te cache pas qu’à la fin de la tournée acoustique, les concert ont commencé à prendre une tournure plutôt violente et les gens étaient un peu sur le cul et ils disaient : « mais c’est pas de l’acoustique ». Ça commençait à nous manquer sérieusement l’électrique. C’est sûrement pour ça qu’on a pu enregistrer et composer un album aussi rapidement.C’est ce qu’on avait sous la pédale, on avait des riff en stock. Les copains phil et Daniel sont arrivés avec des idées. On s’est vite mis au boulot et puis voilà 6 mois après ,le disque était dans la boîte. C’était plutôt cool. C’était bien de renouer avec cette urgence là .Car l’acoustique comme ça avait été un exercice où on a quand même dû apprendre à faire autrement, ce qui nous a pris beaucoup de temps à la composition.

WestFurious : La Parenthèse de l’acoustique m’a fait penser à un goûter pour les enfants, que vous avez fait une époque et vous aviez éte obligé de jouer en son tout réduit.

 Reuno : Ouais, à Savigny-le-Temple ,les paroles étaient pas trop pour les gamins, quoi ,mais bon ,c’était une envie, un exercice, une expérience que nous avions envie de mener à bien et on l’a fait. On était quand même content de retrouver nos baskets d’énervés.

WestFurious : Beaucoup de gens trouvent que vous êtes revenu sur une époque : «peuh »

Reuno: Le son du disque est vraiment pas le même que si tu écoute « peuh » Je pense plus dans les attitudes Bah, peut-être dans les ingrédients qu’on y a mis, dans la hargne qu’il y a dedans. C’est vrai que « peuh » était le deuxième album de lofofora. Le premier ,c’était déjà des années, déjà une synthèse de plein de choses…un premier essai. Et puis, il s’en était suivi une tournée où on avait goûté à cette énergie beaucoup plus torride ,finalement que ce qu’on a mis au premier disque. Et on avait voulu restituer ça pour le deuxième album. Donc il y avait une envie de mettre un bon coup de pied dans la lourde et là ,ça a été fait mais pour d’autres raisons. Peut-être un peu la frustration ,ça serait peut-être un grand mot mais le manque de rock un peu « bastonc »que nous a provoqué l’exercice de l’acoustique quoi. Après je pense qu’on est revenu, plus qu’au début de lofo, chacun à nos premiers amours de mec qui a 13/14 ans. Nous sommes tombés sur un disque avec des riff assez trash comme doudou nous avait rarement fait et puis voilà ce sont ces premiers amours au niveau de l’écriture. Même au niveau du chant ,je me suis souvenu que le petit Renaud, a 13 ans ,c’était un super fan de Nina Hagen, dead Kennedys. J’avais envie de remettre cette énergie là ,qui est quand même vachement moins marqueter que beaucoup de choses .Y compris dans une musique qui se veut transgressive métal ou un peu révoltée ,où je ne sais quoi ,et qui finalement ne sors jamais de certains codes et créer à nouveau ,une espèce d’uniformité qui est un peu dommage parce qu’au départ le punk c’est de là où on vient. C’est pas forcément une esthétique musicale mais plus une volonté d’aller plus loin, de pousser les codes. On avait envie de renouer avec ça ,qui est carrément rentre dedans .Mais on n’a pas un mur de son artificiel dans la prod, c’est vraiment dans le poignet des copains qu’est la patate.

WestFurious : Et qui a produit l’album ?

Reuno : C’est Mazarin, il a travaillé sur « dur comme fer » et sur le 3e album coréalisé par André guillin. Pour l’histoire ,c’est l’ingénieur son des concerts de « no one is innocent » depuis belle lurette, mais il n’a jamais fait de disque pour eux .

 WestFurious :Il s’est lancé pour vous ?

 Reuno : Non, c’est un monsieur qui a un paquet de disques .Y comprit des trucs connus mais pas forcément dans le rock. Il a bossé sur des album d’Olivia Ruiz. C’est quelqu’un qui a une oreille musicale ,et puis ,il nous connaît par cœur.Il a une vision de qui tu es dans la musique, d’où tu en es avec ce disque,avec les morceaux que tu lui apportes.Et il va donner une forme encore plus cohérente à tout ça sans trop forcément passer par des artifices. On a quasiment tout enregistré en live ,à part les voix faites après. La plupart des « basse, batterie, guitare », çe sont des prises live. On voulait que l’énergie soit palpable et pas juste mise en scène.

 WestFurious :Ce n’est pas le même producteur mais au niveau de l’énergie qui ressort ,on la retrouve aussi dans l’avant dernier album .

 Reuno : Oui dans « l’épreuve du contraire » c’était Serge morattel. On a fait 4 disques avec lui :l’acoustique, un live et 2 albums studio. Ce qui est bien avec les groupes qui durent dans le temps, c’est qu’on peut s’essayer à différentes choses ,et ça multiplie les points de vue sur ce que tu fais.

 WestFurious : Reuno où tu vas me chercher tous ces textes et punchlines ?

 Reuno : Je ne sais pas, je suis un mec un peu fatiguant au quotidien, des fois, pour mes copains et mes proches car je suis un mec comme ça qui a du mal à garder sa langue dans sa poche et qui a souvent une idée de répartie sur tout et n’importe quoi. Mais pas forcément un avis sur tout .J’ai plus souvent une connerie surtout qu’un avis vraiment. Donc je sais pas, j’ai ,tout petit ,été chez ma grand-mère maternelle qui tenait un troquet. Je traînais là-dedans et je la voyais dedans avec ses punchlines ,mettre de l’ordre au milieu des graveleux. Et donc je pense mettre vite rendu compte que manier le langage avec souplesse et maîtriser la reprise de volée pouvais faciliter la vie. Je m’en suis beaucoup servi pour écrire des paroles ,mais j’essaye de le faire de plus en plus ,avec un détachement. C’est comme quand on me dit « j’essaie d’écrire des paroles. Ça a du mal à couler, c’est difficile ». Je veux pas faire le psy à deux balles ,mais comme on dit dans la vie de tous les jours,le lâcher prise c’est un peu prendre de la distance avec ce qu’on fait et ça permet de se retrouver. Il y a des exercices ,c’est difficile à expliquer. Tout est source d’inspiration : une phrase que tu entends par exemple. Le pire truc est de ne pas oser et de s’autocensurer.

Merci a fb-photographe pour les photos

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article